
Aujourd’hui, Pascaline vous emmène rencontrer Aliénor et Fiona, deux entrepreneuses, qui ont fondé leur concept d’ateliers de pâtisserie en plein cœur de Paris, dans un lieu cosy avec une cuisine professionnelle, bienvenu à l’Appart Gourmand!
L’Appart Gourmand est pensé comme un véritable lieu de vie autour de la Gastronomie et de l’Art de la Table. Les fondatrices de cette entreprise vous transmettent, à travers des ateliers culinaires, un savoir-faire unique en pâtisserie, en cuisine, en Œnologie ou encore dans l’art des cocktails.
Pouvez-vous vous présenter, toutes les deux ?
Je m’appelle Fiona et je suis cheffe pâtissière de l’Appart Gourmand. J’ai fait des études de tourisme et je suis guide touristique de formation. A la suite de mes études, j’ai fait un tour du monde pendant 2 ans. Puis, je suis revenue à Paris, où j’ai travaillé dans l’hôtellerie pendant plusieurs années. Ensuite, je me suis reconvertie et j’ai tout quitté pour faire de la pâtisserie. J’ai fait un CAP Pâtisserie en 1 an en apprentissage à Paris. C’est là que j’ai rencontré Aliénor. J’ai continué à exercer, après mon diplôme, dans différentes pâtisseries à Paris. Au bout de 3 ans, j’ai rappelé Aliénor, et je lui ai dit qu’il était temps qu’on construise quelque chose ensemble autour de la pâtisserie. C’est là qu’est né Appart Gourmand.
Et toi, Aliénor, quel est ton parcours ?
Je suis Aliénor, j’ai un profil de business development. J’ai fait des études de gestion d’hôtellerie et de restauration et ensuite je suis partie dans le marketing de luxe. Par la suite, j’avais envie de créer quelque chose autour de la pâtisserie. Ainsi, j’ai fait le CAP Pâtisserie en 1 an en apprentissage à Paris où j’ai pu rencontrer Fiona. Puis je suis repartie sur d’autres choses. Un jour, Fiona m’a appelé en disant : « Aliénor, je crois que j’ai l’idée, il faut qu’on monte notre concept », et c’est comme ça qu’est né L’Appart Gourmand. Une jolie collaboration s’est formée. Je m’occupe toujours du business development dans l’entreprise. On a créé Appart Gourmand en Mars 2019 et on a fêté notre premier anniversaire juste avant le confinement du printemps.
Parlez-moi un peu plus de votre formation en CAP Pâtissier. En quoi est ce que cela consiste ?
Aliénor : On a fait le CAP Connexe Pâtissier au CEPROC à Paris, qui est le Centre Européen des Professions Culinaires. Pendant cette formation, on était apprenties, en alternance entre l’entreprise et l’école. On a été formées tout au long de l’année par des chefs, que ce soit à l’école ou en entreprise. On apprenait à cuisiner dans des laboratoires de pâtisserie, c’était très formateur.
Fiona : J’ai énormément appris mais ce n’était pas facile. Je pense que cela se ressent beaucoup aussi dans mes cours. Je transmets ce que j’ai appris, au cours de cette formation. Pour moi, c’était très important de faire ce diplôme-là en apprentissage.
Ce n’était pas trop intense ?
Fiona : Si, c’était intense et très formateur d’être apprenties, parce qu’on voit vraiment la vie dans un laboratoire de pâtisserie.
Aliénor : Ça nous donne aussi une légitimité d’avoir fait cet apprentissage. Même si ce n’est plus ce que l’on fait aujourd’hui, on a été formées chaque jour dans les conditions réelles d’une pâtisserie. On sait ce qu’est le vrai métier de pâtissier. Pour nous, c’est aussi important de pouvoir partager ça avec nos clients.
Quels sont vos plans pour l’Appart Gourmand ?
On attend avec impatience la réouverture des frontières car on a une clientèle internationale. A long terme, on aimerait ouvrir d’autres lieux comme celui-ci. Le rêve ultime serait d’installer un l’Appart Gourmand à New York !
Aliénor, pourquoi l’entreprenariat ?
Aliénor : On voulait toutes les deux travailler dans la pâtisserie et avoir une vie de famille en même temps. La vie de famille qu’on souhaitait avoir n’allait pas forcément avec la vie de pâtissier classique. Par conséquent, on a fait le choix de créer l’Appart Gourmand pour coupler les deux. On vit de notre passion et on l’a adaptée à nos vies personnelles pour pouvoir vivre pleinement en tant que femmes et mères.
Fiona : Exactement. On a créé notre job de rêve tout en conjuguant notre vie pro à notre vie perso. On s’en est bien sorties.
Par rapport à l’entreprenariat féminin, comment se sont passées vos démarches au départ ?
Aliénor : On a créé l’entreprise, à partir du moment où J’ai eu ma petite fille. On a fait toutes nos démarches très rapidement. On a eu beaucoup de chance, beaucoup de personnes bienveillantes étaient avec nous. On était très conscientes, on y croyait et être deux femmes dans ce projet n’était absolument pas un frein. Quand on a ouvert les portes, les gens nous ont reçues comme deux chefs d’entreprises qui venaient présenter leur projet. Accessoirement, on avait un bébé en écharpe, mais ça n’a jamais été un problème. Je pense que, quand on croit en son projet, qu’on soit femme, homme, maman ou père, ce n’est pas un obstacle. J’avais réussi à travailler avec ma fille pendant six mois, elle faisait partie intégrante de l’entreprise!
Fiona : On était sûres de notre projet, donc on a su le défendre. Comme le disait Aliénor, ça n’a pas du tout été un frein. On était sûres de nous, et beaucoup de personnes nous ont suivies car on croyait en nos projets ! Mais, en effet, ceux qui ont suivies notre dossier n’étaient que des hommes! Par contre ça n’a jamais été un problème. Les signatures ont été faites avec le landau à côté de nous et tout s’est bien passé!
Comment est-ce que l’épidémie du COVID-19 a impacté votre jeune entreprise ?
Aliénor : On a dû fermer les portes du jour au lendemain, car on était un établissement recevant du public. On a beaucoup de clientèle internationale qui ne pouvait plus venir jusqu’à nous pendant le confinement. Par conséquent, on a réfléchi à comment répondre, à la fois à la demande internationale et à la demande de la clientèle française. A la suite de cela, on a développé des cours en ligne pour les clients internationaux. Ceci permet à un client à l’autre bout du monde, d’apprendre à faire ses macarons de chez lui. De plus, le soir en semaine, on a aussi développé des ateliers de cuisine du monde, pour permettre aux clients de voyager et de passer un moment convivial, tout en respectant les règles sanitaires. Ensuite, étant donné que beaucoup d’enfants sont à la maison, il faut aussi trouver des activités ludiques. Pour cela, on a aussi ouvert des cours de pâtisserie pour les enfants, pour leur permettre de découvrir ce domaine.
Super, qu’est ce que les enfants cuisinent lors de ces ateliers ?
Fiona : On leur fait découvrir et on les initie à la pâtisserie. Ils peuvent faire des cupcakes, des sablés décorés et plein d’autres gourmandises. Les enfants sont contents car ils ne font pas cela au quotidien chez eux. Ces ateliers durent 1 heure et demie. Cette durée suffit pour les captiver et ne pas les perdre. A la fin de l’atelier, le goûter est inclus et tout ce qu’ils n’ont pas pu déguster peut être ramené chez eux. Pour la fabrication des cupcakes, par exemple, on n’utilise pas de colorants chimiques. On utilise des colorants avec des produits naturels et de saison.
Quels sont vos plats préférés en général ?
Fiona : J’aime tous les plats qui sont exotiques : j’ai une passion pour l’Asie, avec les différents plats asiatiques, ou les plats latinos d’Amérique du Sud. C’est aussi pour ça que l’on a créé nos cours de cuisine.
Aliénor : J’ai une passion pour l’Italie et les pâtes. Du coup, tous les jeudis, c’est rendez-vous italien en cours de cuisine pour apprendre à faire vos pâtes fraîches maison.
Et quels sont vos pâtisseries préférées ?
Fiona : J’aime beaucoup les viennoiseries, comme les brioches, et j’ai une passion pour les macarons. Je pense que ça s’est ressenti dans nos cours car on fait beaucoup de cours de macarons ! En effet, j’ai développé une recette de macarons, très naturelle, sans colorants. On vient les décorer avec des petits toppings. Ne pas utiliser de colorants, c’est vraiment notre crédo. Au contraire, on utilise des produits naturels. Au final, on obtient des macarons qui sont très beaux et très élégants, sans forcément avoir des couleurs trop extravagantes ni trop chimiques.
Aliénor : Surtout, l’idée est de travailler le macaron comme une vraie petite pâtisserie et ne pas juste se contenter de mettre du colorant dans la coque et de faire une crème au beurre qu’on aromatise avec des arômes. Ce n’est pas du tout le but du jeu. Les macarons sont vraiment travaillés comme des petites pâtisseries, ce qui permet aux clients de voir des techniques de pâtisserie, comme les ganaches. On a réussi à faire un condensé de pâtisserie élégant et un peu technique dans une bouchée de macaron.
Merci beaucoup Aliénor et Fiona de m’avoir accordé cette interview! C’était génial de pouvoir discuter avec vous! A nos fans de cuisine et de pâtisserie, sachez qu’avec le code CultureAndAdventure vous pouvez bénéficier de 5% de réduction sur l’atelier de votre choix!








